Phantasía #1 et Phantasía #2 sont des folies architecturales, des mondes hybrides et impossibles qui invitent le regard à voyager dans les méandres de la composition. Le support papier léger, encore enroulé et simplement aimanté aux quatre extrémités, évoque un espace-temps intermédiaire et flottant, une sorte d’apparition (phantasía en grec). Le format à taille humaine et l’absence de verre permet au spectateur de plonger directement dans le dessin, du point de vue panoramique, horizontal ou vertical, qui permet l’appréhension de la forme globale, à l’observation rapprochée, qui révèle une multiplicité de détails.
Inspirés des utopies urbaines et des dessins naturalistes, les paysages couchés sur le papier fusionnent et représentent dans une même échelle des états physiques a priori très différents. L’animé peut ainsi y être une prolongation de l’inerte alors que buildings et diatomées peuvent cohabiter sur un même plan.
Dans la veine des illusions d’optique de MC Escher, certaines configurations se jouent de la logique et des réalités tangibles. Le jeu d’ombre, volontairement incohérent par endroits, les motifs répétitifs et les traits d’encre rapprochés et/ou croisés comme ceux d’une gravure rajoutent au trouble visuel. Des clins d’oeil à l’histoire de l’art surgissent aussi ça et là avec la découverte d’objets mathématiques issus d’oeuvres mythiques, d’Albrecht Dürer à Léonard de Vinci en passant à nouveau par MC Escher. D’autres avertis retrouveront parmi les formes inventées de véritables représentations de structures moléculaires minérales et organiques, ou encore, fractales. L’univers graphique des Phantasía peut aussi se reconnaître d’une filiation plus populaire, celle des bandes dessinées rétro-futuriste de Moebius et Jodorowsky et La fièvre d’Urbicande de Peeters et Schuiten.
Phantasía #1 and Phantasía #2 are architectural madnesses. They are hybrid and impossible worlds which invite to get lost in the composition twists and turns. The light print medium is still roll up and simply hanged with magnets at the four ends. It evokes like this a transitional and floating space-time, a kind of fragile apparition (phantasía in Greec). The human size format and the lack of glass allow the viewer to be immersed straight in the drawing. From the panoramic point of view, horizontal or vertical, that allow the understanding of the global shape, it is possible to get closer and discover a multiplicity of details.
Inspired by urban utopias and naturalist plates, the landscapes set down on paper merge and represent at a same scale different physics states. The organic can be that way an extension of the inert while buildings and diatoms can coexist in the same plane.
Following MC Escher optical illusions, the layouts defy logic and tangible realities. The visual trouble is accentuated by some deliberately incoherent shades and lights, repetitive patterns and engraving-style lines. Nods to art history emerge here and there with mathematical objects extracted from famous works, from Albrecht Dürer to Léonard de Vinci, passing by MC Escher again. Some informed viewers will find fractals and real mineral and organic molecular structures among invented shapes. Phantasía’s universe can also identify with a more popular art connection, the one we can find in the retro-futuristic graphic novels of Moebius and Jodorowsky or Peeters et Schuiten’s Fever of Urbicande.
Phantasía #1 et Phantasía #2
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